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Déclaration au nom des Phoenix 11 : Un an s’est écoulé depuis que les géants de la technologie ont adhéré à des principes pour contrer l’exploitation sur Internet. Des survivantes d’abus pédosexuels avec prise d’images exigent que l’industrie agisse.


Pour publication immédiate

Winnipeg (Canada) — Les Phoenix 11 — un groupe de survivantes d’abus pédosexuels enregistrés et, dans la plupart des cas, diffusés sur Internet — ont publié aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion du premier anniversaire de l’établissement des Principes volontaires pour contrer l’exploitation et l’abus sexuels des enfants en ligne (Principes volontaires) du groupe de la Réunion ministérielle des cinq pays (Groupe des cinq) :

« Il y a un an, nous, les Phoenix 11, avons été invitées à participer à une table ronde à Washington, D.C., avec des représentants de la Maison-Blanche, les ministres de l’alliance de renseignement du Groupe des cinq, le National Center for Missing & Exploited Children (NCMEC) et d’éminents membres de l’industrie de la technologie.

Nous avons parlé en toute vulnérabilité devant des cadres de certaines des plateformes en ligne les plus utilisées. Nous avons témoigné ouvertement des abus sexuels que nous avons subis à l’enfance, du fait que ces abus ont été enregistrés, et de la peur qui nous habite à l’idée que les moments les plus horribles de notre vie sont largement diffusés. Nous voulions donner un visage aux statistiques sur les images d’abus pédosexuels et inciter les entreprises de technologie à agir pour protéger les enfants et de supprimer ces images d’abus de leurs plateformes.

Au terme de cette rencontre du 5 mars 2020, le Groupe des cinq a publié une série de Principes volontaires avec comme objectif de faire en sorte que les entreprises de technologie priorisent la protection des enfants sur leurs plateformes et protègent les survivantes et survivants. Six entreprises — Facebook, Google, Microsoft, Twitter, Snap et Roblox — se sont engagées publiquement à soutenir les Principes volontaires et à faire mieux pour les enfants.

En cet anniversaire de cette déclaration, nous sommes déçues par ce que nous voyons.

On dirait que cet engagement n’a pas été pris au sérieux quand pourtant les signalements d’exploitation d’enfants sur Internet atteignent des sommets inégalés en raison des restrictions liées à la pandémie dans le monde entier. En ces temps où les enfants sont plus présents à la maison et sur Internet, ils sont plus à risque que jamais. Nous le savons mieux que quiconque, et ça nous inquiète beaucoup. Ça démontre qu’il ne s’agit pas d’une priorité pour l’industrie, que l’industrie ne comprend pas l’urgence d’agir, ou les deux.

Nous voulons savoir, de la part des entreprises qui ont soutenu les Principes volontaires, quels changements ont été mis en place pour mettre ces principes en application. Depuis un an, vous avez engagé beaucoup de ressources pour lutter contre la diffusion de la désinformation sur vos plateformes. En avez-vous fait autant pour mettre les Principes volontaires en application? Nous exigeons plus de transparence sur vos progrès et votre efficacité.

En juin 2020, la Techology Coalition a annoncé le Project Protect, qui s’appuie sur les Principes volontaires pour mesurer les progrès accomplis dans la lutte contre les images d’abus pédosexuels. Nous aimerions savoir combien de membres de la Technology Coalition ont adopté ces principes à ce jour?

Nous demandons également au Groupe des cinq quelles autres entreprises de technologie ont adhéré aux Principes volontaires. Il semble que quelques-unes seulement les ont adoptés depuis l’annonce faite il y a 12 mois; c’est inacceptable. Quelles pressions sont exercées sur les centaines d’entreprises de technologie qui n’ont pas adhéré aux Principes volontaires? Quelle excuse peut-on invoquer pour ne pas soutenir ces principes?

Il y a un an, l’industrie s’est engagée à faire mieux; nous attendons toujours. »

Contact médias :
1 204 560-0723
communications@protegeonsnosenfants.ca

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Un mot sur les Phoenix 11 : Les Phoenix 11 sont un groupe de 11 survivantes d’abus pédosexuels enregistrés et, dans la plupart des cas, diffusés sur Internet. Ces survivantes se sont mobilisées pour dénoncer haut et fort l’inadéquation des réponses à la prolifération des images d’abus pédosexuels sur Internet. Regardez leur déclaration de sensibilisation ici.

Un mot sur le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) : Le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la protection personnelle de tous les enfants. Il veut réduire l’exploitation et les abus sexuels d’enfants et offre à cette fin des programmes, des services et des ressources aux familles, aux éducateurs, aux organismes de services à l’enfance et aux forces policières du Canada ainsi qu’à d’autres intervenants. Cyberaide.ca — la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet — relève aussi du CCPE, de même que le Projet Arachnid, une plateforme Web qui détecte les images d’abus pédosexuels connues sur le Web ordinaire et le Web clandestin et qui envoie des demandes de suppression à l’industrie.

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